Avant-Propos
A qui s’adressent ces chroniques ?
Ces chroniques s’adressent à la fois à ceux qui aimeraient découvrir le groupe et à ceux qui voudraient davantage s’en imprégner.
Pourquoi étaler lesdites chroniques de 1964 à 1975 ?
Beaucoup glosent sur la période dorée des Kinks : pour certains elle serait définitivement arrêtée au «dernier chef d’œuvre » Muswell Hillbillies (1971) ; Everybody’s in Showbiz (1972) trouve encore grâce aux oreilles d'une poignée d’«exégètes», et ceux considérant encore la saga Preservation (1973-1974) comme étant une partie du mythe ou, plus modérément, pas un rebut dégueulasse, sont considérés comme étant d’authentiques Kinkophiles. L'étiquetage le veut.
J’ai préféré pour ma part me consacrer à la « partie anglaise » de la carrière des Kinks, celle où même un album de blues sonnait anglais chez eux, c’est à dire leur discographie précédant Sleepwalker, album à partir duquel Ray Davies a laissé beaucoup plus de place aux aspirations rockeuses de son brother, avec lequel il a enfin pu conquérir l’Amérique (un vieux fantasme !).
Pourquoi ne pas prendre en compte les setlists des rééditions ?
Un réel passionné de musique (je pourrais dire mélomane) apprécierait sans doute de se faire une idée de l’impact réel d’un album sur son époque, et en l’état. C’est la question que je me suis posée en entamant ces chroniques. Un Arthur 1969 s’achevant par la chanson titre, tel un générique, est sans doute plus parlant et symbolique artistiquement parlant qu’un Arthur 1998 s’achevant par Mr Shoemaker’s Daughter (même si j’apprécie aussi beaucoup ces bonus...).
Je ne crache pas sur les bonus (auxquels une chronique sera consacrée pour n’oublier personne), mais il faut savoir mettre les œuvres d’art en perspective.
( Je profite de l’aparté pour dire qu’étant un tantinet puriste, considérant musique et artworks comme des composants de l’œuvre, il me plairait bien de voir une republication des vinyls d’origine …même si les vinyl replica sont une mignonne consolation ).
Pourquoi noter chaque chanson ?
On obtient difficilement des informations exhaustives à propos d’un album ; à moins de l’écouter. C’est pourtant l’idéal brigué ici. Les notes utilisées ici le sont dans un but purement informatif, non-scolaire ( j’ai personnellement toujours eu horreur des barèmes de tous poils…) ; elles ne traduisent qu'un plaisir et qu'une appréciation PERSONNELS et ne veulent surtout pas faire figure de sanction définitive à leur égard : ce sont, si l'on veut, des valeurs flottantes, purement indicatives.
Je tiens à préciser qu’indépendamment de ma volonté, il est possible que la sévérité de ma notation se spécifie parfois à un album ; c’est à dire qu’un Drivin’ aurait pu être à peine mieux noté sur un Preservation Act 2 que sur un Arthur. Mais c’est impossible à savoir…la note à en tous cas à voir avec l’intention artistique de l’album.
Faut-il croire tout ce qui est raconté ici?
Oui. Je me suis fié à des sources fiables ou me suis tu, ouvrant grands mes yeux et mes oreilles. Ont été privilégiés les témoignages des protagonistes de l’aventure Kinks plutôt qu’à des journalistes ou éventuels biographes tiers, extérieurs au groupe.
En dehors de cela, précision évidente mais nécessaire : je possède et ait écouté méticuleusement, fréquemment, presque amoureusement parfois chaque album chroniqué.
J'ai failli oublier : il ne faudrait pas hésiter à acheter un voir tous les albums des Kinks ici présentés ; ce faisant, la seule chose que l'on regrette est, pour la plupart d'entre eux, de ne pas pouvoir recommencer .